extrait de LA VILLE | from THE TOWN |
Émile Verhaeren | trans. Will Stone |
............ ............ La ville au loin s'étale et domine la plaine Comme un nocturne et colossal espoir; Elle surgit: désir, splendeur, hantise; Sa clarté se projette en lueurs jusqu'aux cieux, Son gaz myriadaire en buissons d'or s'attise, Ses rails sont des chemins audacieux Vers le bonheur fallacieux Que la fortune et la force accompagnent; Ses murs se dessinent pareils à une armée Et ce qui vient d'elle encore de brume et de fumée Arrive en appels clairs vers les campagnes. C'est la ville tentaculaire, La pieuvre ardente et l'ossuaire Et la carcasse solennelle. Et les chemins d'ici s'en vont à l'infini Vers elle. |
............ ............ In the distance the town extends and overshadows the plain like a colossal and nocturnal hope; she looms up: desire, magnificence, grinding fear; her light casts itself glowing to the heavens, her myriad lamps in bushes of gold flare up, her rail-tracks are audacious pathways towards a deceptive bliss how fortune and force escort her: those walls outlined just like an army and that which issues from her in fog and smoke arrives in clear appeals toward the country. This is the tentacular town, the impassioned octopus and ossuary and carcass of solemnity. And the ways from here go on to infinity towards her. |