LONDRES | LONDON |
Émile Verhaeren | trans. Brian Cole & Will Stone |
Et ce Londres de fonte et de bronze, mon âme, Où des plaques de fer claquent sous des hangars, Où des voiles s'en vont, sans Notre-Dame Pour étoile, s'en vont, là-bas, vers les hasards. Gares de suie et de fumée, où du gaz pleure Ses spleens d'argent lointain vers des chemins d'éclair, Où des bêtes d'ennui bâillent à l'heure Dolente immensément qui tinte à Westminster. Et ces quais infinis de lanternes fatales, Parques dont les fuseaux plongent aux profondeurs, Et ces marins noyés, sous les pétales Des fleurs de boue où la flamme met des lueurs. Et ces châles et ces gestes de femmes soûles, Et ces alcools de lettres d'or jusques aux toits, Et tout à coup la mort, parmi ces foules ; O mon âme du soir, ce Londres noir qui traîne en toi! |
And then this London of iron and bronze, my soul, Where in the factories sheets of metal toll; Where vessels put to sail, without the star Of Notre Dame, out there, where dangers are. Stations of soot and smoke, where the gaslight weeps Its silvery spleen far off to the light-filled streets, Where beasts of boredom yawn at those mournful chimes From Westminster to measure the vastness of Time. And this unrelenting embankment of lamps of death, Fates whose spindles dive into fathomless depths; And these drowned mariners beneath the remains Of flowers of mud where glimmers are sent by the flames. And all these shawls, and the gestures of crapulous crones; And this liquor of golden letters like facing-stones, And suddenly death appears amid the multitude; O my evening soul, dark London drags at you! |
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