de "LA JEUNE PARQUE" | from "THE ETERNAL VIRGIN" |
Paul Valéry | trans. James Kirkup |
............ ............ Ô dangereusement de son regard la proie! Car l'oeil spirituel sur ses plages de soie Avait déjà vu luire et pâlir trop de jours Dont je m'étais prédit les couleurs et le cours. L'ennui, le clair ennui de mirer leur nuance, Me donnait sur ma vie une funeste avance: L'aube me dévoilait tout le jour ennemi. J'étais à demi morte, et peut-être, à demi Immortelle, rêvant que le futur lui-même Ne fût qu'un diamant fermant le diadème Où s'échange le froid des malheurs qui naîtront Parmi tant d'autres feux absolus de mon front. Osera-t-il, le Temps, de mes diverses tombes, Ressusciter un soir favori des colombes, Un soir qui traîne au fil d'un lambeau voyageur De ma docile enfance un reflet de rougeur, Et trempe à l'émeraude un long rose de honte? ............ ............ |
............ ............ O victim of his glance's dangerous reaches! For the spiritual eye on its silken beaches Has seen already dawn and pale too many days Whose course I had divined in all their colours. The lucid weariness of reflecting their nuance Gave me tragic foresight into my existence. Dawn revealed to me entirely the hostile day. I saw my mortal self half-murdered, and, maybe, Half-immortalised, with the future in my dream Only a diamond sealing the diadem Where the chill of calamities to come burns now Among the other, purest fires of my brow. Time, will it dare to, dare, from my tombs of being To resurrect one dove-delighting evening, Evening trailed in the wake of a drifting cloud, A blush reflected from obedient childhood And staining emerald the endless rose of shame? ............ ............ |
Trans. Copyright © James Kirkup 1970