CHANSON DE LA PLUS HAUTE TOUR |
SONG OF THE TOPMOST TOWER |
Arthur Rimbaud | trans. James Kirkup |
Oisive jeunesse À tout asservie, Par délicatesse J'ai perdu ma vie. Ah! Que le temps vienne Où les coeurs s'éprennent. Je me suis dit: laisse, Et qu'on ne te voie : Et sans la promesse De plus hautes joies. Que rien ne t'arrête, Auguste retraite. J’ai tant fait patience Qu'à jamais j'oublie; Craintes et souffrances Aux cieux sont parties. Et la soif malsaine Obscurcit mes veines. Ainsi la prairie À l'oubli livrée, Grandie, et fleurie D'encens et d'ivraies Au bourdon farouche De cent sales mouches. Ah ! Mille veuvages De la si pauvre âme Qui n'a que l'image De la Notre-Dame! Est-ce que l'on prie La Vierge Marie? Oisive jeunesse À tout asservie, Par délicatesse J'ai perdu ma vie. Ah! Que le temps vienne Où les coeurs s'éprennent! |
O indolent youth, a slave to it all, delicate feelings have lost me my life. Ah! come again, days when hearts fell in love! I said to myself: Let none derange you; disdain all promise of the topmost thrills. Let nothing thwart you, noble seclusion. Patient so long, I’ve never forgotten my fears, sufferings now fled to the void. And thirst, that devil darkening my blood! So meadows are left to oblivion, all grown wild with flowers with scents and darnels and savage buzzings, hordes of filthy flies. Widowed the thousands of souls so bereft, only one image, is their's - Our Lady's. Do they still pray to Mary the Virgin? O my idle youth, a slave to it all, delicate feelings have lost me my life. Ah! - come again days when hearts fell in love! |