MÉRY | MÉRY | |
Stéphane Mallarmé | trans. A.S.Kline | |
Sans trop d'aurore à la fois enflammant La rose qui splendide et naturelle et lasse Même du voile lourd de parfums se délace Pour ouïr sous la chair pleurer le diamant, Oui, sans ces crises de rosée! et gentilment, Ni brise si le ciel avec orageux passe, Jalouse d'ajouter on ne sait quel espace Au simple jour le jour très vrai du sentiment, Ne te semble-t-il pas, Méry, que chaque année D'où sur ton front renaît la grâce spontanée Suffise selon tant de prodige et pour moi, Comme un éventail seul dont la chambre s'étonne, À rafraîchir du peu qu'il faut ici d'émoi Toute notre native amitié monotone. | Without dawn too grossly now inflaming The rose, that splendid, natural and weary Sheds even her heavy veil of perfumes to hear Underneath the flesh the diamond weeping, Yes, without those dewy crises! And gently, Unbroken when the sky fills with storm, Jealous to add who knows what spaces To simple day the day so true in feeling, Does it not seem, Méry, that each year, Where spontaneous grace relights your brow, Suffices, given so much wonder and for me, Like a lone fan with which a room's surprised, To refresh with as little pain as is needed here All our inborn and unvarying friendship. |
Trans. copyright © A.S.Kline 2007