SARA LA BAIGNEUSE | SARA AT THE BATH | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Victor Hugo | trans. Cloudesley Brereton | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Le soleil et les vents, dans ces bocages sombres, Des feuilles sur son front faisaient flotter les ombres. ALFRED DE VIGNY Sara, belle d'indolence,
Du bassin d'une fontaine
Et la fréle escarpolette
Avec la baigneuse blanche
Chaque fois que la nacelle,
On voit sur l'eau qui s'agite
Elle bat d'un pied timide
Fait rougir son pied d'albâtre,
Reste ici caché: demeure!
Sortir du bain l'ingénue,
Car c'est un astre qui brille
Cherche s'il ne vient personne,
Elle est là, sous la feuillée,
Et rouge, pour une mouche
On voit tout ce que dérobe
Son regard que rien ne voile
L'eau sur son corps qu'elle essuie
Comme si, gouttes à gouttes,
Mais Sara la nonchalante
Toujours elle se balance
"Oh! si j'étais capitane,
"Dans un bain de marbre jaune,
"J'aurais le hamac de soie
"J'aurais la molle ottomane
"Je pourrais folâtrer nue,
"Sans craindre de voir dans l'ombre
"Il faudrait risquer sa tête
"Le sabre nu de l'heiduque,
"Puis, je pourrais, sans qu'on presse
"Traîner sur les larges dalles
Ainsi se parle en princesse,
La jeune fille rieuse,
L'eau, du pied de la baigneuse
Sur sa chemise plissée,
Et cependant des campagnes
Voici leur troupe frivole
Chacune, en chantant comme elle,
- Oh! la aresseuse fille
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Lovely Sara when at rest,
O'er a fountain's bowl, where swim
The fraill meshes of the net
Over which the nymph doth pore,
Every time the cradling nest
Sees one from the ruffled surge
Now a furtive foot she laves
Turns its alabaster rose,
Rest in hiding in this bower
From the bath the artless fair,
'Tis a star in fire arrayed,
Peeping lest a man be there -
See her 'neath the leafage vert,
Rosy (for a cruel fly
Seen is all the loveliness
Shines a glance no veil can mar,
Her fair form she dries; amain
Such tears: 'twere as if indeed
Sara, lapt in dreamy sloth,
Seeks her silent nest and sings,
Oh were I a corsair's bride
Would I lie on marble stone,
I would spread a net aloft,
With a down-like couch from whence
Naked would I gambolling lie,
Of the dark wood's sombre shade
He must risk his life afeared,
Eunuchs, dark and swarthy band,
Then, with none my idle ways
Linen shoon that rubies gem,
Thus she parleys as princess,
Laughing maiden, ever thus
Many a drop the green turf flecks;
Flecks her neatly-pleated smock
And the while adown the lane
There they go light-hearted band
Each too sings, and, as she wends
'Fi! fi! Mistress Idleness,
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