AVE, DEA; MORITURUS TE SALUTAT | *AVE, DEA; MORITURUS TE SALUTAT |
Victor Hugo | trans. A.S.Kline |
À Judith Gautier La mort et la beauté sont deux choses profondes Qui contiennent tant d'ombre et d'azur qu'on dirait Deux soeurs également terribles et fécondes Ayant la même énigme et le même secret. Ô femmes, voix, regards, cheveux noirs, tresses blondes, Brillez, je meurs! ayez l'éclat, l'amour, l'attrait, Ô perles que la mer mêle à ses grandes ondes, Ô lumineux oiseaux de la sombre forêt! Judith, nos deux destins sont plus près l'un de l'autre Qu'on ne croirait, à voir mon visage et le vôtre; Tout le divin abîme apparaît dans vos yeux, Et moi, je sens le gouffre étoilé dans mon âme; Nous sommes tous les deux voisins du ciel, madame, Puisque vous êtes belle et puisque je suis vieux. |
To Judith Gautier Death and beauty are two things profound, So of dark and azure, that one might say that They were two sisters terrible and fecund Possessing the one enigma, the one secret. O women, voices, gazes, black hair, blonde tresses, Blaze out, I die! Own to light, love, attraction, O pearls the sea mingles with its great masses, O gleaming birds of the forest’s sombre ocean! Judith, our fates are closer to one another’s Than one might think, seeing my face and yours: The whole divine abyss is present in your eyes, And I feel the starry gulf within my soul; We are both neighbours of the silent skies, Madame, since you’re beautiful, and I’m old. |
*Hail, Goddess; he who is about to die salutes you.
Trans. copyright © A.S.Kline 2006