L'EMPREINTE D'ÂTRE | AN ECHO OF FIREPLACE |
Louise Herlin | trans. Martin Sorrell |
L'empreinte d'âtre au mur mitoyen Viole un secret longtemps tenu de cantatrice - au siècle dernier Dans les gravats la trompe rouge d'un engin Fouisseur unit au présent la préhistoire Poussiéreuse façade, et la courbe affinée du perron - tel un visage exténué par le temps Crise une servitude, dit-on, perpétuait la demeure Entre deux immeubles serrée avec son peu de jardin au sud où fleurit un rosier Crise et fragile à l'image de l'artiste offrant Le thé en son hôtel - offrande de quelque protecteur D'antan - entre les murs caché de l'avenue au trafic dense Trop obscure la dame pour survivre en sa coquille: Du tas de sable et de poutrelles surgira la neuve HLM Dans l'espace de la ville, infini carrousel Les tombes se supplantent |
An echo of fireplace on the dividing wall Betrays a Queen of the Night's secret - from the last century In the rubble a digger's metal arm Joins prehistory with the present A dusty façade, the flat curve of the steps - like a grey face worn by time The worse for wear, the place held tight Between two buildings, a bright rose-bush in its south-facing little garden A grey fragile image of the artiste serving Tea in her residence - the gift of an admirer Long gone - within secluded walls far from the bustling avenue The lady's too unknown to last inside her shell: From sand-piles and joists will leap new high-rise flats In the town's space, an endless carrousel Tomb succeeds tomb |