SONNET | SONNET |
Théophile Gautier | trans. A.S.Kline |
Pour veiner de son front la pâleur délicate, Le Japon a donné son plus limpide azur; la blanche porcelaine est d'un blanc bien moins pur Que son col transparent et ses tempes d'agate. Dans sa prunelle humide un doux rayon éclate; Le chant du rossignol près de sa voix est dur, Et, quand elle se lève à notre ciel obscur, On dirait de la lune en sa robe d'ouate. Ses yeux d'argent bruni roulent moelleusement; Le caprice a taillé son petit nez charmant; Sa bouche a des rougeurs de pêche et de framboise; Ses mouvements sont pleins d'une grâce chinoise, Et près d'elle on respire autour de sa santé Quelque chose de doux comme l'odeur du thé. |
To vein her brow’s pallor, delicate, Japan has granted its clearest blue; The white porcelain is of white less true Than her lucent neck, her temples of agate; In her moist eye gleams a gentle light; The nightingale’s voice is harsher yet, And, when she rises in our dark night, We praise the moon in a cloudy dress; Her silver eyes, burnished, move fluidly; Caprice has pointed her pert little nose; Her mouth has the red of raspberry, peach; Her movements flow with a Chinese flow, And beside her one breathes from her beauty Something sweet, like the fragrance of tea. |
Trans. copyright © A.S.Kline 2005