PASTEL | PASTEL |
Théophile Gautier | trans. Stan Solomons |
J'aime à vous voir en vos cadres ovales, Portraits jaunis des belles du vieux temps, Tenant en main des roses un peu pâles, Comme il convient à des fleurs de cent ans. Le vent d'hiver, en vous touchant la joue A fait mourir vos oeillets et vos lis, Vous n'avez plus que des mouches de boue Et sur les quais vous gisez tout salis. Il est passé, le doux règne des belles; La Parabère avec la Pompadour Ne trouveraient que des sujets rebelles, Et sous leur tombe est enterré l'amour. Vous, cependant, vieux portraits qu'on oublie, Vous respirez vos bouquets sans parfums, Et souriez avec mélancolie Au souvenir de vos galants défunts. |
I gaze upon you in your golden frame Yellowing beauty of a former time With bouquet now grown pale and sere Befitting blossoms of a hundred years The winter wind has touched your lovely face Smitten to death the waxen lily. Mud serves instead of beauty spots, alas And on the quayside in the dirt you lie. Long years ago was tender tyranny Of such as Madame Pompadour. But men are no more slaves to beauty Beneath the tomb moulders l’amour Your image slowly fades away And brittle blooms perfume bereft Yet you still smile with melancholy At all your gallants who are dead |
Trans. copyright © Stan Solomons 2005