CHINOISERIE | CHINOISERIE |
Théophile Gautier | trans. Peter Dale |
Ce n’est pas vous, non, madame, que j’aime, Ni vous non plus, Juliette, ni vous, Ophélia, ni Béatrix, ni même Laure la blonde, avec ses grands yeux doux. Celle que j’aime, à présent, est en Chine; Elle demeure avec ses vieux parents, Dans une tour de porcelaine fine, Au fleuve Jaune, où sont les cormorans. Elle a des yeux retroussés vers les tempes, Un pied petit agrave; tenir dans la main, Le teint plus clair que le cuivre des lampes, Les ongles longs et rougis de carmin. Par son treillis elle passe sa tête, Que l’hirondelle, en volant, vient toucher; Et, chaque soir, aussi bien qu’un poète, Chante le saule et la fleur du pêcher. |
No, not you, madam, that I love, Nor, Juliet, you, nor you these days, Ophelia, Beatrice, and not, above All, bland Laura with the big soft gaze. The one I love’s in China now With her old parents staying home In a finely fashioned porcelain tower By the Yellow River where cormorants roam. Towards her brow her eyelids tilt; Her foot’s so small it fits the palm; Her cheek’s a copper lamp’s bright gilt; Her nails are painted red with carmine. Her head looks from her lattice screen, Brushed by the passing swallow’s wings; Of peach in flower and willow green Each evening like a poet she sings. |
Trans. copyright © Peter Dale 2006