CHINOISERIE | CHINOISERIE |
Théophile Gautier | trans. Brian Cole |
Ce n’est pas vous, non, madame, que j’aime, Ni vous non plus, Juliette, ni vous, Ophélia, ni Béatrix, ni même Laure la blonde, avec ses grands yeux doux. Celle que j’aime, à présent, est en Chine; Elle demeure avec ses vieux parents, Dans une tour de porcelaine fine, Au fleuve Jaune, où sont les cormorans. Elle a des yeux retroussés vers les tempes, Un pied petit agrave; tenir dans la main, Le teint plus clair que le cuivre des lampes, Les ongles longs et rougis de carmin. Par son treillis elle passe sa tête, Que l’hirondelle, en volant, vient toucher; Et, chaque soir, aussi bien qu’un poète, Chante le saule et la fleur du pêcher. |
It is not you, Madame, not you I love, nor you either, Juliette, nor you Ophelia, nor Beatrice, nor even Laura the blonde, with large appealing eyes. The one I love at present is in China. She is staying with her agèd parents in a tower of finest porcelain on the Yellow River, with the cormorants. Her eyes are turned up towards her temples, a tiny foot that can be held in one hand, a complexion brighter than the copper of lamps, with finger nails long and carmine red. She puts her head through her trellis that the swallow, flying by, has touched, and every evening she, just like a poet, sings the willow and the flower of the peach. |
Trans. copyright © Brian Cole 2007