CONDUITE | CONVEY |
René Char | trans. Mary Ann Caws |
Passe. La bêche sidérale autrefois là s'est engouffrée. Ce soir un village d'oiseaux très haut exulte et passe. écoute aux tempes rocheuses des présences dispersées le mot qui fera ton sommeil chaud comme un arbre de septembre. Vois bouger l'entrelacement des certitudes arrivées près de nous à leur quintessence, ô ma Fourche, ma Soif anxieuse! La rigueur de vivre se rode sans cesse à convoiter l'exil. Par une fine pluie d'amande, mêlée de liberté docile, ta gardienne alchimie s'est produite, ô Bien-aimée! |
Pass. The sidereal spade Long ago struck in there. Tonight a high village of birds Exults and passes. Listen at the stony temples of presences dispersed to the word making your sleep warm as a September tree. Mark the moving of the interwoven certainties that beside us have attained their quintessence, o my Cleaving, my anxious Thirst! The rigor of living ceaselessly Wears down, coveting exile. Through a fine rain of almond, mingled with gentle liberty, your guardian alchemy has done its work, o Beloved! |
Copyright © Editions Gallimard 1975, 1977, 1979, 1983, 1985, 1988; Trans. Copyright © Mary Ann Caws 1992 - publ. New Directions Publishing Corp.
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