CORRESPONDANCES | ACCORDS |
Charles Baudelaire | trans. Timothy Adès (without using "e") |
La Nature est un temple où de vivants piliers Laissent parfois sortir de confuses paroles; L'homme y passe à travers des forêts de symboles Qui l'observent avec des regards familiers. Comme de longs échos qui de loin se confondent Dans une ténébreuse et profonde unité, Vaste comme la nuit et comme la clarté, Les parfums, les couleurs et les sons se répondent. Il est des parfums frais comme des chairs d'enfants, Doux comme les hautbois, verts comme les prairies, - Et d'autres, corrompus, riches et triomphants, Ayant l'expansion des choses infinies, Comme l'ambre, le musc, le benjoin et l'encens, Qui chantent les transports de l'esprit et des sens. |
This world's a worship-hall: its columnry Half-murmurs, on and off, a word or two; Symbols grow thick and tall, as man walks through, And watch him with familiarity. A distant, long cacophony confounds Its clangour in dark gulfs of harmony, Monstrous as night, and vast as clarity: A caucus of aromas, colours, sounds! Fragrant as baby-limbs, mild odours waft From rolling grasslands, ocarina-soft; Or arrogant, triumphant, rich and high, Far out, and growing to infinity, Musk and patchouli, cinnamon, copal: Transport and song of spirit, mind and soul. |
Trans. copyright © Timothy Adès 2001 - published in Modern Poetry in Translation, no.8.