VITAM IMPENDERE AMORE | VITAM IMPENDERE AMORE |
Guillaume Apollinaire | trans. Stan Solomons |
(Juvenal Satire I.4)
I L'amour est mort entre tes bras Te souviens-tu de sa rencontre Il est mort tu la referas Il s'en vient â ta rencontre Encore un printemps de passé Je songe à ce qu'il eût de tendre Adieu saison qui finissez Vous nous reviendrez aussi tendre II O ma jeunesse abandonnée Comme une guirlande fanée Voici que s'en vient la saison Et des dédains et du soupçon Le paysage est fait de toiles Il coule un faux fleuve de sang Et sous l'arbre fleuri d'étoiles Un clown est l'unique passant Un froid rayon poudroie et joue Sur les décors et sur ta joue Un coup de revolver un cri Dans l'ombre un portrait a souri La vitre du cadre est brisée Un air qu'on ne peut définir Hésite entre son et pensée Entre avenir et souvenir O ma jeunesse abandonnée Comme une guirlande fanée Voici que s'en vient la saison Des regrets et de la raison |
(Juvenal Satire I.4)
I Love died within your arms Remember how it came? Love died, but you will meet Again a love as sweet. Another Spring has passed And all its tenderness Farewell to season past It will come back to us. II O youth abandoned And like a faded garland Here comes the dire season Of scorn and treason Stylised the scenery A stream of blood flows down. Beneath the starry canopy Of blossom slips the clown. The cold light plays and powders down Upon your cheek and all around A pistol shot a cry And in the dark a smiling portrait Its glass long gone Hovers a melody Twixt thought and sound Future and memory. Young years abandoned Like faded garlands here comes the season Of regrets and reason. |