MONTPARNASSE | MONTPARNASSE | ||||
Guillaume Apollinaire | trans. James Kirkup | ||||
Ô porte de l'hôtel avec deux plantes vertes Verte qui jamais Ne porteront de fleurs Où sont mes fruits où me planté-je Ô porte de l'hôtel un ange est devant toi Distribuant des prospectus On n'a jamais si bien défendu la vertu Donnez-moi pour toujours une chambre à la semaine Ange barbu vous êtes en réalité Un poète lyrique d'Allemagne Qui voulait connaître Paris Vous connaissez de son pavé Ces raies sur lesquelles il ne faut pas que l'on marche
Il fait un peu lourd et vos cheveux sont longs Ô bon petit poète un peu bête et trop blond Vos yeux ressemblent tant à ces deux grands ballons Qui s'en vont dans l'air pur À l'aventure |
O hotel doorway wíth its two green Plants that will never Bear any flowers Where are my fruits Where was I planted O hotel doorway an angel is standing there Distributing leaflets Virtue never had such sure protection Let me have a room here forever by the week Bearded angel you are actually A lyric poet from Germany Wanting to get to know Paris You know that on her pavements There are these cracks you must never step on
It's a bit sultry and your hair is long O you brave little poet a bit silly and too blond Your eyes so much like those two big balloons That are taking off into the pure sky At random |