MONTPARNASSE | MONTPARNASSE |
Guillaume Apollinaire | trans. Peter Low |
Ô porte de l'hôtel avec deux plantes vertes Verte qui jamais Ne porteront de fleurs Où sont mes fruits où me planté-je Ô porte de l'hôtel un ange est devant toi Distribuant des prospectus On n'a jamais si bien défendu la vertu Donnez-moi pour toujours une chambre à la semaine Ange barbu vous êtes en réalité Un poète lyrique d'Allemagne Qui voulait connaître Paris Vous connaissez de son pavé Ces raies sur lesquelles il ne faut pas que l'on marche Et vous rêvez D'aller passer votre Dimanche à Garches Il fait un peu lourd et vos cheveux sont longs Ô bon petit poète un peu bête et trop blond Vos yeux ressemblent tant à ces deux grands ballons Qui s'en vont dans l'air pur À l'aventure |
Oh hotel door, with your two green plants which will never bear any flowers, say: Where are my fruits? Where am I planting myself? Hotel door, an angel stands outside you handing out leaflets (virtue has never been so well defended!). Give me in perpetuity a room at the weekly rate. Oh bearded angel, you are really a lyric poet from Germany who wants to get acquainted with Paris. You know that between its paving-stones there are lines which one must not step on. And you dream of spending Sunday at a mansion out of town. The weather is a bit oppressive and your hair is long; oh good little poet, you're rather stupid and too blond. Your eyes look so much like those two big balloons floating off in the pure air wherever chance takes them ... |
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